On peut vacciner le chat contre cinq maladies : le typhus, le coryza, la leucose, la rage et la chlamydiose. Mais il est rare que le chat ait besoin de tous ces vaccins à la fois. La vaccination a pour but de protéger les animaux qui seront exposés aux virus.
Explications
- Le typhus : cette maladie est très contagieuse et entraîne souvent la mort, surtout chez les chatons. Elle se caractérise par une forte fièvre, des diarrhées, des vomissements et une forte déshydratation. Elle n’est pas transmissible à l’homme, ni aux autres animaux. Le virus responsable de cette maladie est très résistant et ne réagit pas efficacement aux médicaments ; la vaccination reste donc la meilleure arme contre le typhus.
- Le coryza : cette maladie affecte l’ensemble des voies respiratoires du chat. Elle est rarement mortelle mais est très handicapante pour l’animal. Elle se traduit par de la fièvre, des écoulements nasaux, des ulcères de la bouche, des conjonctivites infectieuses et un manque d’appétit. Si le chat n’est pas traité à temps, il peut s’affaiblir très rapidement et mourir. Pour éviter tout risque de contamination, vaccinez-le et n’oubliez pas les rappels.
- La leucose(FeLV) : Cette maladie touche souvent les chats adultes, âgés de plus de trois ans voire plus de cinq ans. Après la contamination du chat, il existe une période silencieuse pendant laquelle les virus se multiplient dans l’organisme. Cette phase peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années avant que la maladie ne se développe. Pendant cette phase, l’animal est dit séropositif pour le FeLV, mais ne présente aucun symptôme de la maladie. En revanche, étant porteur du virus, il est contagieux. On estime généralement qu’en France 5 à 10% des chats sont séropositifs pour le virus de la leucose (FeLV). Quand la maladie se développe, comme lorsqu’un homme souffre du SIDA, on observe une immunodéficience rendant l’animal très sensible à toutes les infections, on parle alors de maladies opportunistes. Le chat souffre aussi souvent d’une anémie, due au virus et aux infections opportunistes. Une infection opportuniste est une maladie qui se développe lorsqu’un animal est affaibli et que son système immunitaire le défend moins bien. Chez un chat sain, ces mêmes infections opportunistes n’entraînent la plupart du temps aucune maladie (ou une forme très bénigne).
- La rage : cette maladie est transmissible à l’homme et la vaccination de votre chat est donc obligatoire si vous séjournez dans un camping, si vous le placez dans une pension, si vous vous rendez dans une exposition ou dans les départements de la Moselle, de la Corse et à l’étranger. La vaccination contre la rage n’implique qu’une seule injection lorsque le chaton a 3 mois, contrairement aux autres maladies.
- La chlamydiose : elle se traduit par une conjonctivite entraînant des rougeurs et des démangeaisons. Sachez que si votre chat est touché par la chlamydiose, il est rarement possible de la traiter définitivement. Ainsi, votre chat peut sembler guéri mais rester quand même contagieux. Cette maladie n’est cependant pas mortelle et atteint surtout les chats ayant vécu en communauté. Ainsi, parlez-en avec votre vétérinaire pour convenir de l’utilité de la vaccination.
Typhus et coryza
Tous les chats devraient être vaccinés contre le typhus et le coryza.
Le virus du typhus est très contagieux, résiste longtemps dans le milieu extérieur et peut être transporté par les humains vers les chats d’appartement.
Le coryza est très contagieux et un chat non vacciné peut l’attraper dans la salle d’attente d’un vétérinaire si le chat voisin éternue.
Leucose, rage et chlamydiose
On réserve généralement le vaccin de la leucose pour les chats qui sortent dehors (même si c’est seulement pendant les vacances).
Le virus est transmis par toutes les sécrétions des chats contaminés mais est peu résistant dans le milieu extérieur.
Un propriétaire de chat ne peut pas rapporter le virus (salissures des chaussures) et contaminer un chat « d’intérieur ».
Le vaccin contre la rage est obligatoire pour les chats vivant dans les départements infestés et allant beaucoup à l’extérieur.
La vaccination contre la chlamydiose (conjonctivite bactérienne) est à réserver aux chats d’exposition ou d’élevage car la maladie y est plus répandue.
La vaccination : un acte qui n’est pas anodin
La vaccination n’est pas un acte bénin. Elle permet au vétérinaire de faire un examen complet de l’animal et de détecter tout ce qui ne va pas.
Elle n’est pas dénuée de risque. Dans certains cas extrêmement rares, le chat peut faire une réaction allergique dans les heures qui suivent (œdème de la face, œdème du poumon, vomissements hémorragiques, choc conduisant à la mort).
C’est pourquoi il est conseillé de toujours surveiller son chat pendant les quatre à six heures qui suivent la vaccination.
Certains vaccins sont actuellement incriminés dans l’apparition de tumeurs souscutanées, les fibrosarcomes. Il est conseillé de ne pas utiliser de vaccins inactivés chez les chats qui ont été opérés de ces cancers.
Rappel de vaccination
En France il est requis de vacciner les chats tous les ans, certain vétérinaires pousseront le vice à faire refaire les deux injections de primo vaccination si vous dépassez la date de plus de 30 jours.
Aux USA, certaines organisations ont mis au point un compromis politique suggérant la vaccination tous les trois ans.
A savoir :
Les systèmes immunitaires des chiens et des chats sont entièrement matures à l’âge de 6 mois. Si un vaccin vivant atténué est donné après l’âge de 6 mois, il produit une immunité qui est bonne pour toute la vie du chien. Si un autre vaccin vivant atténué est donné un an plus tard, les anticorps du premier vaccin neutralisent les antigènes du second vaccin et il y a peu ou pas d’effet. Le titrage n’est pas « boosté » et il n’y a pas plus de celles de mémoire induites.
Non seulement les rappels annuels de vaccins sont inutiles, mais ils exposent l’animal à des risques potentiels de réactions allergiques et d’anémie hémolytique à médiation immunitaire (AIHA). « Il n’y a pas de documentation scientifique appuyant les conseils disant qu’il faut administrer annuellement des vaccins vivants atténués. »
Les chiots et les chatons reçoivent des anticorps via le lait maternel. Cette protection naturelle peut durer 8 à 14 semaines. Les chiots et les chatons ne devraient PAS être vaccinés A MOINS DE 8 semaines. En cas de vaccin avant l’âge de 8 semaines, l’immunité maternelle neutralisera le vaccin et peu de protection (de 0 à 38 %) sera produite. La vaccination à l’âge de 6 semaines retardera la synchronisation du premier vaccin vraiment efficace. Les vaccins administrés à 2 semaines d’intervalle suppriment plutôt que de stimuler le système immunitaire. Une série de vaccins doit commencer à 8 semaines et être administrée à 3-4 semaines d’intervalle jusqu’à l’âge de 16 semaines. Ensuite une autre vaccination après l’âge de 6 mois (habituellement à l’âge d’un an et 4 mois) donnera une immunité à vie.
Références :
- http://wamiz.com/chats/guide/vaccination-du-chat-0582.html
- http://www.linternaute.com/nature-animaux/pratique/sante/884/la-vaccination-du-chat.html
- http://www.wanimo.com/veterinaire/maladies-infectieuses-chez-le-chat/leucose-feline.html
- http://www.domainehaisha.com/cocker_old/textes/francais/sante/vaccination_protocoles.htm